Après la pluie...

En ce début d’après-midi d’été chaud et non venteux (pour une fois), nous décidons d’une balade sur une base de plein air dans Québec. Avant de partir, nous nous équipons de manière traditionnelle : crème solaire et répulsif à bibitte.

Les ennemis des promeneurs sont dans les airs. En premier lieu, le soleil qui est particulièrement agressif. Les coups de soleil sont très vite arrivés. La douce brise ou les rafales de vent fréquents masquent la chaleur du soleil qui réserve de mauvaise surprise sans une protection efficace.

En second lieu et non des moindres, vous avez la farandole de bibittes qui piquent : maringouins et autres mouches noires, qui peuvent vous dévorer en un rien de temps ! Alors, le conseil de tout québécois, c’est un bon stof à bibittes (répulsif) durant la journée et un apaisant efficace pour le soir une fois rentrés car c’est sûr et certain qui vous vous ferez piquer. Le conseil de mon chum : baladez-vous avec Delphine, les piqûres seront pour elle et la tranquillité, pour vous !

Pour revenir aux piqûres, ce ne sont pas de simples petits boutons rouges qui vont picoter gentiment lorsque par mégarde, vous les aurez effleurés. NON !! Ce sont d’énormes plaques rouges bombées, formant un œuf, qui à force d’être grattées deviennent bleues. Les belles jambes pour l’été assurées !!

Nous étions beaucoup étonnés de constater que dans notre appartement, chaque fenêtre ou porte donnant sur l’extérieur avaient sa propre moustiquaire. À présent, nous ne sommes plus étonnés mais simplement contents !

Pour revenir à notre escapade dominicale, tout avait si bien commencé. Nous étions tellement heureux de payer à rabais notre heure de pédalo étant résident de Québec, tellement contents de prendre quelques mouettes en photo, tellement chanceux de tant de calme et de bien-être, tellement intrépides d’être arrivés à l’autre bout du plan d’eau… Quand soudain, le ciel s’assombrit, le vent tourne, les gouttelettes commencent à tomber. Quelques gouttes, pas de quoi en faire un drame !

Les gouttelettes se transforment progressivement en grosses gouttes puis en seau d’eau. Et nous voilà, trempés en quelques secondes. Mon maquillage dégoulinant dans les yeux, dans l’impossibilité de voir quoi que ce soit, je laisse le gouvernail à Ludo. Nous pédalons énergiquement pour gagner le ponton de départ, ce qui ne sert absolument à rien puisque sur un pédalo, la vitesse maximale doit atteindre les 3km/h… Nous regrettons de ne pas avoir louer un canot…

Nous prenons notre mal en patience entre mes mi-râles/mi-rires et les injures de mon chum. L’averse s’arrête quelques secondes puis repart en trombe. Quoi qu’il en soit, les jurons ne se transforment pas encore en sacres québécois (les « ostie de tabernacle » ne font pas encore partis de notre vocabulaire).

Arrivés sur la rive, trempés jusqu’aux bobettes, nous assurons au préposé que nous avons respecté les règles et que nous ne nous sommes pas baignés.

Bref, encore une averse pour notre pomme. On est en caliss* de ce put*** de temps de mer**